Enclos paroissiaux, l’éternité bretonne

enclos la martyre

Au XVIe et XVIIe siècle, la Bretagne connaît une grande période de prospérité économique. Ici, on cultive lin et chanvre, on file, on tisse et on exporte dans toute l’Europe au départ des ports de Morlaix, de Landerneau… Les enclos paroissiaux, ensembles architecturaux religieux uniques en Europe, sont le fruit de cet enrichissement.

Espace sacré au cœur des villages, où se rejoignent les vivants et les morts, l’enclos est constitué d’une église avec un porche d’entrée où nichent les apôtres, d’un calvaire, d’un ossuaire, d’un cimetière, le tout cerné d’un mur d’enceinte et d’une porte triomphale pour y pénétrer. L’intérieur des églises révèlent des trésors d’orfèvrerie, des vitraux somptueux, œuvres d’artistes locaux de grand talent.

À une époque de grande ferveur religieuse, les enclos font office de catéchisme pour des paroissiens en majorité analphabètes car ils racontent la vie des saints et du Christ.

Le pays de Landerneau-Daoulas en compte huit sur son territoire, chacun avec ses propres caractéristiques : Dirinon, La Martyre, Pencran, Ploudiry, La Roche-Maurice, Tréflévénez, Le Tréhou et Trémaouézan.

Les carrières de Kersantite, L’Hôpital-Camfrout

carrièreDe quelle pierre est fait le socle de la Statue de la Liberté à New-York ? Et bien de la même roche qui a servi à fabriquer les églises ou les phares de la région. Il s’agit de kersantite appelée aussi pierre de Kersanton. « C’est une roche tendre et dure à la fois, agréable à travailler et résistante au temps » explique Dany Sanquer, président de l’association « Kersanton Penn ar Bed » et propriétaire de la carrière du Rhun Vras à l’Hôpital Camfrout. Les droits d’exploitation sont échus, mais l’association continue à faire vivre le lieu en proposant des visites guidées pour les groupes et en organisant chaque année au mois d’août « L’été de la pierre », une manifestation dédiée à la sculpture et à la pierre de Kersanton.

Sur les traces de l’or bleu

Kanndi-Mesocat-DourdonEntre le 16e et le 18e siècle, nos toiles de lin s’exportaient dans l’Europe entière. C’est à cette prospérité que l’on doit la construction de nombreux édifices. Aujourd’hui, des traces de l’histoire subsistent encore avec les « kanndi », ces maisons buandières où l’on blanchissait le fil avant le tissage des toiles. Quelques-uns sont sortis de l’oubli grâce à l’action de bénévoles de l’association Dourdon.

Château de Roc’h Morvan, La Roche-Maurice

chateau roch morvanAccroché à son éperon rocheux, le château de Roc’h Morvan en impose. Un circuit d’interprétation permet d’en percer les secrets.

Probablement construit au XI e siècle par un certain Morvan, vicomte de Cornouaille, il occupait une position stratégique défensive.

Au cours de son histoire, le château passa aux mains de la famille des vicomtes de Léon, puis par alliance à celles des vicomtes de Rohan qui possédaient aussi le château de La Forest-Landerneau. Au XV e siècle, un incendie détruisit en partie l’édifice qui ne fut pas reconstruit.

Aujourd’hui, des fouilles ont mis à jour des éléments architecturaux et mobiliers et ont permis de comprendre son organisation. Propriété du département du Finistère, les visiteurs peuvent désormais percer les mystères des vestiges de la forteresse grâce à un circuit d’interprétation ouvert tous les jours de 10h à 18h. L’été, des visites guidées sont organisées tous les jours à 15h.

Landerneau, à la croisée des chemins

landerneau pont riviere

Autour du Pont de Rohan, l’un des derniers ponts habités d’Europe, Landerneau a de nombreux atouts à faire valoir auprès de ses visiteurs.

Lors des 500 ans du Pont de Rohan en 2010, Patrick Leclerc, maire de Landerneau affirmait « Les landernéens gardent et regardent amoureusement “leur” pont habité. Plus qu’un pont, il est le symbole de la ville ainsi qu’un lieu de vie et de rassemblement »

Construit à l’endroit où l’effet des marées cesse de se faire sentir, entre Léon et Cornouaille, il était jusqu’en 1930 le seul point de passage sur l’Elorn. Autant dire que Landerneau s’est développée autour et grâce à lui. Aujourd’hui, ce joyau abrite toujours habitations et commerces.

Entre patrimoines naturel et historique, Landerneau a bien des atouts à proposer aux visiteurs. L’Elorn et ses sept kilomètres de berges sont la promesse d’une belle balade entre mer et rivière.

Grâce au circuit d’interprétation du patrimoine, les amoureux de vieilles pierres sont invités à déambuler dans les rues du centre historique pour apprécier l’architecture des bâtiments remarquables (hôtels d’armateurs, églises …). Pour vous en donner quelques clefs, une visite audio-guidée est disponible toute l’année (lecteurs disponibles à la maison du tourisme, possibilité de téléchargement). Des guides bénévoles peuvent aussi vous accompagner avec leur sensibilité et leur vision de Landerneau (programme disponible à l’office de tourisme).

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